Le soir, derrière mon ordinateur, je réponds souvent à toutes sortes d’emails/conversations. Hier soir, j’étais avec Werner Ero et nous discutions du nombre incroyable de shows audio -et mon opinion est que cela devient absurde- qui sont organisés dans notre petit pays. On pourrait presque penser que les shows hifi rapportent plus que les ventes de hi-fi. Et peut-être que la passion est maintenant de visiter les shows hi-fi au lieu d’écouter des cd. Mais ceci est certainement l’objet d’une autre histoire.

Et puis je me suis rappelé une de ces démonstration mémorables.

Nous étions dans le passé importateur/distributeur de nombreuses marques de disques noirs spéciaux. Une d’entre elles était Sheffield Lab et nous avions pour cette marque un nombre de clients réguliers. Un jour, un groupe de passionnés de musique/audio de notre région nous a contacté, il voulait écouter le nouveau Sheffield Lab 2 (je ne me souviens plus de quel titre exactement). Okay, si je peux faire quelques affaires pourquoi pas. A 8 heures du soir, après le dîner, un coup de sonnette et les trois intéressés sont devant la porte. “J’ai amené 2 amis qui voulaient aussi écouter, pas de problème, j’espère ..”. “Non, bien sur..” que répondre. “Café?”. “Bien entendu”. “Un petit gâteau” “Oh merci”. “Okay on écoute?”. “Bien entendu, c’est le but de notre visite”. “Qu’une dynamique, superbe. Ho, Ha et des applaudissements. “Et ces graves !” Fin de la première partie. “Une boisson ?”. “svp”. “Une bière”. “Oh merci”. Maintenant la seconde partie. “Oh mon dieu, qu’un disque. Fantastique. Une telle reproduction. Je n’ai jamais entendu quelque chose d’aussi beau. Il faut absolument posséder ce disque dans notre collection, qu’en pensez-vous ?”. “oh oui, absolument”.

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Tout semblait bien se passer. Peut-être une vente de 3 disques noirs au lieu d’un. “okay, une autre bière et ensuite nous stoppons car demain on doit travailler, n’est-ce pas ?”. “Oh pas de problème, nous y avons penser et nous avons pris la journée de demain”. Super, mais pas nous. On finit la bière et au moment où je veux demander s’ils veulent avoir un disque, le “meneur” du club me demande s’il peut enregistrer le disque sur son enregistreur Akai. Il pouvait me garantir la dynamique… A ce moment-là j’ai eu une crampe en souriant, j’ai eu de la chance que j’avais une ceinture à mon pantalon avant qu’il ne tombe et je me suis demandé “Qu’est ce que je suis en train de faire? “. Ceci reste un moment mémorable.

En fait, on arrive à se demander combien notre industrie audio doit investir dans un client potentiel. Et finalement combien de clients achètent vraiment… Je pense que personne ne le sait vraiment.  Si mon client plus tard avait acheté dans un magasin en 5 secondes un disque Sheffield Lab 2, le commerçant a certainement pensé que c’était un client facile. “Acheter un disque de 35 florins sans poser de questions.”